Pour la première rencontre du programme curatorial Emotional Labor, nous invitons la chercheuse Ariane Temkine à parler du phénomène de queer coding dans le cinéma d'animation. L'outil du queer coding (Marie Rogers, 2012) se diffuse via les réseaux sociaux pour penser les formes d'encodage de la sexualité dans le cinéma d'animation. Les long-métrages des studios Disney sont d'emblée au cœur des analyses des internautes. Films emblématiques d'une culture populaire mondialisée et consensuelle, capitalisant sur une réputation d'innocence qui les destine en particulier aux enfants et aux familles, ils se présentent comme abstraits des rapports politiques. Pourtant, ces films abondent en personnages déviant des normes de genre et de sexualité. Le terme queer coding est alors utilisé pour qualifier ces personnages.